Toujours le vent
Je me suis assise devant le ksar et j'ai laissé le vent emporter mes pensées
Je n'aurais pas dû le laisser faire
Il est entré en moi comme une tornade
Il a nettoyé ma tête de ses mots
Il a bouleversé mes souvenirs
Il a apporté des effluves de terre, de sable
Les alluvions d'une plage sans mer
Ont gratté ma peau et laissé dans mon corps
Des traces de zébrures comme les griffes d'un chat
Je suis enfin tout et rien
Je suis ce gémissement qui entre dans les fissures
Le sifflement entre les portes
Le murmure d'une eau devenue légendaire