Atelier d'écriture terminé : Visions

Publié le par Dom

Merci à Karaba, Aimelasorc, Spoutnik, Kirikou, Oxygène et Mysterious pour leurs contributions.

VISIONS
Tout au long du chemin embué de larmes, je marchais sans voir où mes pas me menaient. (Moi !)
Des larmes sur le chemin ! Serait-ce l'eau qui dégouline des collines ? (Karaba)
Non c'est le ciel qui pleure. La nature  disparaît petit à petit à cause de l'homme. (Aimelasorc)
Je m'aperçus d'ailleurs en regardant le bout de mes chaussures que le sentier s'effaçait insensiblement. (Remoi)
Ce chemin se changeait en une simple trace que je suivais  dans la forêt dense; comme le faisait régulierement, il y a bien longtemps, le peuple Maya. (Mysterious)
Je vis au travers des feuillages un éclat brillant qui attirait irresistiblement mon regard (Re, re moi)
Ce  faible scintillement, dans la pénombre froide des arbres, glissa dans l'anfractuosité d'une roche, et disparut  dans une pluie d'étincelles après avoir laissé une trace phosphorescente sur une feuille morte aux contours étranges. (Karaba)
Le chemin s'effilochait... (Karaba)
Silence... (Spoutnik)
...brutal... épais...! bref! 
 Une rafale de vent soudaine emporta dans un tourbillon coloré la forêt toute entière.
Tel un funambule, je tenais en équilibre sur le chemin.
Devant moi, la feuille aux contours étranges s'anima faiblement! (Karaba)
Alors ce qui brillait derriere ces feuilles était un collier en Or massif, porté par un être dont je ne distinguais qu'une forme vague. Il devait m'observer depuis un moment et lorsqu'il s'aperçut qu'il était repéré il s'enfuit.  J'entrepris de le suivre mais pour cela je devais m'écarter du chemin. Ma curiosité fut plus forte malgré le risque certain de me perdre... . Je courais dans la forêt guidé par les éclats de soleil du collier en Or... . (Mystérious)
 C'est alors que cet éclat s'intensifia, devint insupportable. Je dus m'arrêter et même derrière mes yeux la lumière devenue soleil me brulait au travers des doigts. Combien de temps cet éblouissement dura je ne saurais le dire et lorsque la morsure brutalement devint caresse j'ouvris les yeux sur l'infini : un lieu sans âge, sans fin, sans matière. Seule la feuille comme moi étrangère vint se poser doucement sur ma main. (Moi)
 Dans l'immense vide redevenu silence,  cette feuille  qui palpitait et moi!  Je reconnus la feuille d'un davidia involucrata, un arbre aux fleurs odorantes, originaire de Chine!  (Karaba)
Sur la feuille déployée, lisse et lumineuse, des images se reflétaient. Celui qui fuyait, dans la forêt pourtant évaporée, celui qui le poursuivait, celui qui tenait en équilibre sur ce chemin devenu fil, suspendu  mysterieusement au dessus du vide! C'était moi! (Kirikou)
Les cris des singes hurleurs figèrent la forêt et je m'éveillais. La chamanesse ranimait le feu sous le grand arbre parfumé. Elle soufflait sur des braises et les petites étincelles s'envolèrent pour aller mourir dans les immenses feuilles mortes . Elle ne dit rien mais je compris que nous avions réussi. Lorsque le feu fut reparti, elle  prit la bouteille de rhum et en arrosa le sol. Puis elle se rendit sous le carbet et enfila un short et un T shirt. Je lui tendis son collier en or qui était accroché à un clou, sur une poutre en bois d'angélique. (Oxygène)

L'image dans l'image...belle idée ! Fin finale je crois, merci pour toutes vos contributions, ce soir je vous propose un nouvel atelier. C'est intéressant de voir à quel point l'écriture collective s'enrichit de nos différences. Je laisserai ce texte en première page jusqu'à mercredi. Merci encore à tous. : )

Publié dans Atelier d'écriture

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