A éviter

Publié le par Dom

Petites phrases qui n'aident pas un mère dont le fils hurle sans qu'elle ne puisse rien faire. Ce n'est pas que c'est récent, mais l'écrire m'aide à m'en débarrasser, j'ai toujours du mal à évacuer . J'ai souvent utilisé les mots tracés pour les poser dans un lieu et commencer à les oublier.

1- Qu'est-ce qu'il a ?

Phrase assassine : s'il parlait je le saurais, comme il ne parle pas encore suffisement bien pour exprimer ses états d'âme : JE NE SAIS PAS ! Et surtout je me sens totalement impuissante.

2- Enfin, pourquoi cet enfant pleure-t-il avec sa mère alors qu'il était calme avec nous il y a deux minutes ?

Oui pourquoi une fois rentrée le petiot exprime son mécontentement lié à l'absence par des cris ? Un psychologue disait (et je m'y raccroche), que c'est avec ceux qu'il doit se confronter qu'il pleure.

3- Mais avec moi tu vois ça se passe bien.

Alors là pas de commentaire, je n'ai aucune explication mais je suis drôlement soulagée qu'il ne pleure plus et de préférence qu'il soit loin de mon oreille !

4- Tu vois si tu es ferme ça marche, c'est à toi de lui dire.

De nouveau no comment mais là on se sent vraiment mal. Serait-ce donc moi qui induirait cette situation ? Depuis quelque temps je refuse de me culpabiliser pour une situation dont je suis soulagée d'une relation de cause à effet.

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L'enfant qui hurle, crie dérange, étonne, rend mal à l'aise. On ne sait pas comment réagir et surtout la société pense que la mère doit être toute puissante pour lui apporter son réconfort. Comment faire alors lorsque mes bras doux et rassurants restent sans utilité ? Dans ces moments j'essaie de puiser en moi la réserve de douceur qui me reste, plus il pleure plus mes gestes se font enveloppants parfois sans résultat et je remercie plus que tout ceux qui dans ces moments me l'ont pris, l'ont calmé. J'ai la sensation qu'il a puisé en moi tout l'énergie que je pouvais lui donner.

Heureusement aujourd'hui ce petit bonhomme a grandi, il éclaire nos jours de sourires et d'amour. C'est plus facile pour lui de dire ce qu'il veut. Cela a beaucoup supprimé ces moments d'impuissance qui resurgissent lorsque le soir son petit blues lui rend ses cris de bébé. Ce n'est plus pénible comme avant cependant tout se bouleverse en moi comme une tempête violente et ce sont les mots, les interrogations qui sont les plus dures à assumer. Nous voyons le bout du tunnel et nous le rencontrons ensemble, nous avons tous tenu, même sa soeur qui lui donne son affection (sans oublier d'exprimer sa jalousie ce qui est plutôt sain).

Ma vision de la maternité en a été profondément boulversée et aujourd'hui je choisis la tolérance. On ne m'entendra plus jeter la pierre à des parents en difficulté et je pense que je saurai maintenant entourer une jeune famille dans la même situation.

Merci à tous ceux qui nous ont aidés, entourés, conseillés.

 

Publié dans La p'tite famille

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