Je le hais et je l'aime, mon kiné !

Publié le par Dom

Je ne compte plus les séances de kiné respiratoire pour mon fils.

30 l'année dernière, tout juste né. Cette année un peu moins.

20km de trajet pour y aller l'année dernière, 2mn à pied cette année (vive la ville et ses avantages !)

Plein de kinés différents l'année dernière, un seul cette année.

Malgré la nette amélioration, je reste toujours dans une terrible ambivalence envers ces personnes qui sauvent mon enfant en le faisant crier.

Maintenant que petit Drounou est vigoureux, il en fait voir de toutes les couleurs : il se tord, il crie, il repousse les mains ennemies pourtant salvatrices. "C'est un véritable combat", murmure mon dernier kiné, en sueur, après 1/2h de malaxage en règle.

Je le hais parce que c'est éprouvant d'emmener son fils, si souvent, et le voir hurler sans rien pouvoir faire, son regard perçant qui ne comprend pas ce qu'il a fait pour mériter cela (ceci étant dit, il s'arrête de pleurer dès que la séance est finie). Il cherche même à amadouer son interlocuteur en faisant un calin : rien à faire...

Je l'aime parce que cette partie de leur métier sauve des vies, parce qu'ils le font avec une grande abnégation : samedis, dimanches, jours fériés. Je l'aime parce que mon fils passe de bien meilleures nuits avec que sans. Et celui-là je l'aime particulièrement parce que je trouve sa technique beaucoup plus douce et que malgré les hurlements ses mains restent calmes. Je l'aime aussi parce qu'il parle tranquillement à mon enfant et finit toujours par une petite caresse. Merci.

 

Publié dans La p'tite famille

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