Bestiaire d'Alexandre Vialatte
En même temps que mes opossums, j'étais tentée de butiner à nouveau quelques textes d'Alexandre Vialatte regroupés dans son ouvrage : Bestiaire, édité chez arlea.
Ce sont des chroniques qu'il a publiés dans le magazine Montagne, chroniques savoureuses et puisque décidément le monde animalier fait mon repas savoureux en ce moment, je peux vous les faire partager un peu.
"GIRAFE
A moins qu'elle ne s'élance dans une danse aérienne, rien n'est plas vaporeux que la valse des girafes, plus jeune fille et plus printanier. Elles sont couleur de papier peint, comme le guépard. Quand elles s'arrêtent, quand elles sont immobiles, faites de triangles scalènes dans l'ensemble et dans le détail, elles ont l'air d'éléments de menuiseries en série, pour la fabrication de meubles de bureaux, de tables modernes et d'étagères dissymétriques ; ou de généraux du Canard Enchaîné. Leur tête rappelle celle du chameau ; mais leurs grands cils sont des cils de demoiselle ; elles ressemblent toutes plus ou moins au professeur de piano que j'avais dans mon enfance ; en plus mondain et en plus chichiteux."
Je remercie ma grand-tante qui m'a prêté cet ouvrage (et nombre d'autres) qui font toujours de mes vacances une véritable orgie littéraire.
Je remercie Alter Ego, qui, lorsque je couchais les enfants, accepta de recopier la suite...ce qu'il fit à sa manière en transformant quelque peu les lignes de l'auteur, j'ai donc dû tout réécrire ! (J'ai gardé sa version bien enregistrée dans la bête, elle est savoureuse !).
Ce sont des chroniques qu'il a publiés dans le magazine Montagne, chroniques savoureuses et puisque décidément le monde animalier fait mon repas savoureux en ce moment, je peux vous les faire partager un peu.
"GIRAFE
A moins qu'elle ne s'élance dans une danse aérienne, rien n'est plas vaporeux que la valse des girafes, plus jeune fille et plus printanier. Elles sont couleur de papier peint, comme le guépard. Quand elles s'arrêtent, quand elles sont immobiles, faites de triangles scalènes dans l'ensemble et dans le détail, elles ont l'air d'éléments de menuiseries en série, pour la fabrication de meubles de bureaux, de tables modernes et d'étagères dissymétriques ; ou de généraux du Canard Enchaîné. Leur tête rappelle celle du chameau ; mais leurs grands cils sont des cils de demoiselle ; elles ressemblent toutes plus ou moins au professeur de piano que j'avais dans mon enfance ; en plus mondain et en plus chichiteux."
Je remercie ma grand-tante qui m'a prêté cet ouvrage (et nombre d'autres) qui font toujours de mes vacances une véritable orgie littéraire.
Je remercie Alter Ego, qui, lorsque je couchais les enfants, accepta de recopier la suite...ce qu'il fit à sa manière en transformant quelque peu les lignes de l'auteur, j'ai donc dû tout réécrire ! (J'ai gardé sa version bien enregistrée dans la bête, elle est savoureuse !).