L'histoire...Ouais !!!!!!!

Publié le par Dom

Vous savez que j'ai décidé de boucler mon programme d'histoire avec une pièce de théâtre. motivation plus million (comme dirait ma fille) !
La partie préférée de mes élèves, Louis XIV regardant un extrait du Médecin malgré lui et si vous aviez de durs souvenirs de collège avec Molière, il est temps de se lâcher : le texte marche terriblement bien avec les élèves.
Voici la partie proposée sur l'absolutisme (au milieu de tout le texte). Si l'ensemble du texte vous intéresse demandez-le moi par e-mail (contact en bas de page) :

Vers la monarchie absolue

Narrateur : Au 17/18 ° siècle, les rois de France imposent une monarchie absolue pour éviter que les nobles se révoltent. Ils ont tous les pouvoirs et leurs sujets leur doivent obéissance. Louis XIV, le roi qui a fait construire Versailles, a encore renforcé son pouvoir en envoyant des intendants dans toutes les régions de France et en gardant les nobles importants auprès de lui à la Cour. Il protège beaucoup d’écrivains, d’artistes, de savants. La Fontaine écrit ses célèbres fables, Descartes et Pascal sont de grands philosophes et mathématiciens tandis que Molière, utilisant la musique de Lully distrait la Cour avec ses pièces comiques qui n’épargne personne sauf le roi. Voici une pièce où il se moque des médecins :

Sganarelle : Est-ce là la malade ?

Géronte : Oui je n’ai qu’elle de fille. Allons un siège.

Sganarelle : De quel mal souffrez-vous ?

Lucinde : Han, hi, hom, han.

Sganarelle : Eh ! Que dites-vous ?

Lucinde : Han, hi, hom, han, han, hi, hon

Sganarelle : Quoi ?

Lucinde : Han, hi, hom, han.

Sganarelle : Quel diable de langage est-ce là ?

Géronte : Monsieur c’est là sa maladie. Elle est devenue muette dans qu’on en sache la cause.

Sganarelle : Donnez-moi sa main. Voilà un pouls qui marque que votre fille est muette.

Géronte : Eh oui monsieur, c’est là son mal, vous l’avez trouvé tout du premier coup.

Sganarelle : Ah ! Ah !

Géronte : Mais d’où cela vient ?

Sganarelle : Il n’est rien plus aisé : elle a perdu la parole.

Géronte : Fort bien mais la cause s’il vous plaît ?

Sganarelle : Aristote dit là-dessus de belles choses : cet empêchement de l’action de la langue est causé par des humeurs appelées peccantes, bonus, bona, bonum en latin qui l’empêchent de parler. Comme remède il faut l’allonger et lui donner quantité de pain trempé dans du vain.

Géronte : Ah ! Quel grand homme : vite quantité de pain et de vin !!!!

Diderot et d'Alembert parlant de l'Encyclopédie avec un extrait réel a aussi beaucoup de succès :

Le 18° siècle : l’esprit des Lumières

Narrateur : Des savants, des philosophes, des écrivains s’appuient sur la raison et la science. Ils veulent faire triompher les idées permettant à tous les hommes d’être éduqués et d’avoir accès au bonheur. Ils demandent la liberté de pensée. En politique ils critiquent le pouvoir absolu des rois et demandent une monarchie limitée ou même une démocratie ou le peuple pourrait s’exprimer. Des protestations commencent à s’élever contre l’esclavage. Ces idées se répandent dans toute l’Europe, on en discute dans des cafés, des salons, des bibliothèques...

Jean d’Alembert : Mon cher Diderot. Cette misère que j’ai rencontrée dans les campagnes me devient insupportable et je suis bien heureux de me retrouver à Paris avec vous.

Denis Diderot : Racontez-moi cela m’intéresse.

Jean d’Alembert : La dernière récolte a été particulièrement mauvaise. La famille que j’ai rencontrée n’avait plus qu’un peu de pain sec et de l’eau pour tremper. Le peu de grains qu’elle avait récolté lui a été pris par le Seigneur qui a pris ses impôts.

Denis Diderot : J’en ai touché deux mots au roi mais il m’a renvoyé brutalement. Pour lui, les seigneurs font ce qu’ils veulent dans leur territoire. Pour être entendu il faudrait que le peuple puisse avoir des représentants qui soient écoutés.

Jean d’Alembert : De plus l’ignorance des ces paysans ne les aident pas à améliorer leur sort.

Denis Diderot : Il faut réagir, et en t’écoutant parler une idée m’est venue : nous allons rendre accessible la connaissance pour tous ceux qui savent lire : créons une Encyclopédie de tous les savoirs actuels.

Jean d’Alembert : Oui, travaillons pour que les travaux des siècles passés ne soient pas inutiles.

Denis Diderot : Et pour que nos enfants devenant plus instruits, deviennent en même temps plus heureux.

Et l'histoire devient un vrai plaisir.
Par contre l'année prochaine je ne l'utiliserai pas ainsi. A la fin d'une séquence un groupe d'élève sera chargé d'écrire une petite pièce (ou de la jouer selon) reprenant les moments importants étudiés. Nous verrons...

Publié dans activités en classe

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O
Très belle idée ! Tu peux aussi accompagner un texte d'une illustration et demander aux élèves de faire parler les personnages de la gravure ou d'en situer le contexte dans une histoire de leur invention. Le résultat est étonnant
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