Pour ne pas dire ensuite : comment en est-on arrivé là ?

Publié le par Dom

Cela ne vous rappelle pas ces temps obscurs où pour chasser l'homme on chassait l'enfant ?

Dernières nouvelles de notre France intolérante qui loin de s'attaquer aux plus forts qui jouissent de tolérances judiciaires (rappelez-vous le scandale de Guy Drut) s'attelle à montrer du doigt la population la plus fragilisée de tout notre territoire : les clandestins.

Non content de s'y attaquer, Sarkozy les sélectionne par les enfants (cela ne vous rappelle pas quelques déclarations de Laval en d'autres temps ?) :

Sur les 50 000 familles (et donc bien plus d'enfants) sans papiers recensés par le ministère de l'intérieur, celui-ci envisage d'en régulariser environ 800. Les conditions sont les suivantes :

- L'enfant concerné doit être né en France ou y être arrivé en très bas âge

- il doit avoir été scolarisé au moins un an en France

- il ne doit pas savoir parler la langue du pays d'origine de ses parents

- il ne doit pas être en lien avec ce pays.

• Tout pouvoir est laissé aux préfets pour décider au «cas par cas» de l'éventuelle application de la mesure «exceptionnelle» .

(texte emprunté au collectif Aïssata, signez pour ne pas oublier que stigmatiser les plus faibles c'est aussi une manière de nous exclure : http://aissata.hautetfort.com/)

Ce qui me révolte concerne la déclaration : il ne doit pas savoir parler la langue du pays d'origine de ses parents. Ma propre Grand-mère n'a pas pu nous transmettre sa langue à cause de cette vision étriquée de l'appartenance à une nation. Billevesées : ne serai-je pas française bien que parlant le néerlandais ? Ne serait-ce pas une richesse de pouvoir parler avec mes cousins sans en passer par un anglais approximatif ? Suis-je plus étrangère à ce sol parce que je soutiens l'équipe de foot de hollande (bien que je n'aime pas ce sport) et que j'ai des liens avec ce pays ?

Où va-t-on ? Ceux qui ont une réponse merci de ne pas me laisser dans ma colère noir depuis deux jours...

La seule phrase qui m'a redonné espoir c'est celle d'une collègue :
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.

Publié dans Au jour le jour

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O
Une seule solution : LA REVOLUTION ! Voilà ce que je me dis parce que moi aussi je suis en colère devant ces décisions. Heureusement, nous voterons bientôt et pourrons ainsi nous exprimer.
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D
Il est temps de libérer la parole de ceux qui se taisent, cependant l'engagement associatif peut être avant la révolte ?L'espoir est encore là et cela aiderait à patienter avant de pouvoir "parler" et "être entendu" par les urnes.Les pétitions du collectif sont peut être une goutte d'eau mais elle a ramené une famille. J'essaie d'y croire.Dom