Des horaces et des curiaces !

Publié le par Dom

Il y a une tragédie de Corneille que nous connaissons tous et qui m'a boulversée et révoltée étant ado. Horace : pour moi c'était le summum de l'incompréhension. Que ces hommes, pétris d'orgueil, n'entendent pas l'appel désespéré de leurs amantes (qui soit dit en passant sont la voix de la raison) c'est ce qui me paraissait particulièrement obscur. Qu'en plus cet ignoble héros pronant sa virilité triomphante en vienne à tuer sa propre soeur et nous atteignons les hauteurs de la barbarie. Vous voyez, je pense, où je veux en venir et les tragédies sont là pour nous rappeler l'ampleur du drame inéluctable de l'abandon de la pitié dans l'honneur. Qu'est-ce que l'honneur face à une vie humaine ? Pourrons-nous un jour espérer faire comprendre cela aux hommes ?

Petite conclusion avant de vous offrir le résumé de la pièce, rafraichissant pour la mémoire ! Un extrait du blog de Thierry Lenain :

L’amour du mâle pour la guerre - un phénomène que nous avons eu l’occasion d’observer de près ces derniers jours - ne s’explique pas seulement par l’héritage biologique. La guerre assure la domination totale des mâles sur la société. Elle assure aussi la domination totale des généraux sur l’Etat. (…)

Article de Uri Avnery publié en hébreu et en anglais sur le site de Gush Shalom le 10 août 2006  - traduction française complète : ICI

Résumé

A Rome, le vieil Horace est le père des trois frères Horaces et de Camille. Dans la ville voisine, Albe, habitent les trois frères Curiaces et leur soeur Sabine.

Camille est l'amante de l'ainé des Curiaces, Sabine, elle, est l'amante de l'ainé des Horaces. Valère est un chevalier romain amoureux de Camille .

Les deux pays sont en guerre et organisent un combat singulier entre les Curiaces et les Horaces qui sont tirés au sort par le roi de Rome, Tulle, et le roi d'Albe.

Environ 650 ans av. J.C., Albe et Rome sont en guerre et vont se livrer un combat décisif. Dans chacun de ces deux pays, des familles sont liées étroitement. Curiace (Albain) dit à sa fiancée Camille (Romaine) que le combat se fera entre trois guerriers de chaque camps.

Horace et ses deux frères sont choisis par Rome. Curiace et ses deux frères sont choisis par Albe. Curiace en souffre, tandis que Horace en est fier.

Camille et Sabine veulent les empêcher de se batre, mais en vain.

Le vieil Horace ne pense pas à la vie de ses gendres ni à la vie de ses fils, il ne pense qu'à la victoire de Rome. Quand il apprend que son fils ainé, le dernier à survivre, fuit devant ses adversaires, il le traite de lâche et veut le tuer lui-même. Il se désintérèsse totalement de savoir si son fils est encore en vie. En réalité le survivant a tué les trois Curiaces en les divisant, pour le faire il a pris la fuite, les combattants n'ayant pas la même capacité physique à cause des combats menés avant celui-ci, alors les trois frèrs se séparent. Au moment où on lui dit que son fils a gagné, le vieil homme apaise enfin sa colère.

Camille, n'acceptant pas la mort de son fiancé, se fait tuer par son frère Horace en le provoquant.

Horace se fait juger par Valère et est protégé par son père.

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